Cercle Généalogique de Gretz-Armainvilliers |
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L'HOMME CÉLÉBRE DE GRETZ - ARMAINVILLIERS
: CLÉMENT ADER
Clément Ader naquit à Muret en Haute Garonne, le
2 Avril 1841. Il était le fils de François, menuisier et d'Antoinette
Fortuné. Très tôt il se montra doué pour le calcul,
le dessin et la mécanique. Bientôt il se passionna et étudia
le vol des oiseaux, en rêvant déjà, comme bien d'autres
chercheurs, à conquérir le ciel.
En 1862 , il commença sa carrière comme conducteur de travaux des Ponts et Chaussées pour la construction du chemin de fer Toulouse - Bayonne. Cinq ans plus tard, à la suite de sa visite à l'Exposition Universelle de Paris, il eu l'idée de remplacer les bandages de fer des roues de vélocipèdes par du caoutchouc : le succès fut immédiat et Clément Ader, après avoir fait breveter cette invention le 24 novembre 1868, devint constructeur de vélocipèdes. |
Toujours
curieux de nouveauté, il s'intéressa au système du rail
sans fin, véritable précurseur de nos actuelles chenilles pour
automobiles. Il fit plusieurs démonstrations à Paris, malheureusement
cette invention n’eut aucune suite et ses applications furent limitées
dans le temps.
A partir de 1848 , Clément Ader étudia le système du téléphone
et de ses dérivés. Il déposa un brevet intitulé
Pour un système de correspondance électrique dit Électrophone,
puis plusieurs certificats d'addition pour différentes autres inventions
toujours rattachées au système du téléphone.
Il créera avec Monsieur Berthon, directeur de la Société
Générale des Téléphones, un combiné permettant
de réunir en un seul appareil manuel portatif, le recepteur et le transmetteur.
Grâce au téléphone, Clément Ader devint riche et
perçut des droits jusqu'en 1910.
Dans le même temps, il ébaucha les premiers plans de l'Eole. Après
un premier vol le 9 octobre 1890 dans le parc du château Pereire à
Gretz , l'Eole fut ramenée à Paris dans l'atelier de la rue Jasmin.
Elle reçu la visite du président du Conseil et du ministre de
la guerre de l'Époque, Monsieur de Freycinet qui ne cacha pas son enthousiasme
pour cette machine volante.
Des subventions furent votées et Clément Ader pût entreprendre
une étude sérieuse de son appareil.
En mars 1892, il entreprit ses nouveaux travaux. Mais les travaux et les études
coûtaient très cher et une nouvelle subvention fut nécessaire.
Son projet classé "secret défense" se nommait Avion n° 3. En 1897,
une commission fut chargée de contrôler le déroulement du
vol de l'avion n° 3. C'est au camp de Satory, près de Versailles que
fut aménagée une aire circulaire de 450 m de diamètre et
de 1500 m environ de pourtour, afin d'effectuer les essais devant la commission.
Les résultats furent plus ou moins satisfaisants du fait des conditions
atmosphériques lors des tentatives de démonstrations. De plus,
le rédacteur n’écrivit pas clairement si oui ou non l'avion avait
réellement quitté le sol. De là naîtra une polémique
au sujet de l'envol réel de l'avion n° 3.
Quelques mois plus tard, Ader présenta son avion à des journalistes
dans son atelier et à l'Exposition de 1900, mais sans grand succès.
Il ne trouva personne pour soutenir ses travaux concernant l'aviation et décida
de se consacrer à l'étude des dirigeables. Puis il améliora
les moteurs à explosion et les procédés de refroidissement
, ainsi q'un nouveau récepteur pour la télégraphie sous
marine .
Malgré tout , Clément Ader est découragé et ruiné.
En 1903, avant de liquider ce qu’il appelait "son avionnerie", il détruisit
tous ses travaux, plans ,dossiers et son laboratoire sans oublier l'Eole sur
laquelle il effectua son premier vol quelques années plus tôt.
Néanmoins il donnera l'avion n° 3 au Conservatoire des Arts et Métiers,
où il se trouve encore.
Clément Ader connut la gloire que tardivement à cause du manque
de précision dans la rédaction des rapports concernant l'expérience
du 14 octobre 1897 au camp de Satory.
Il décéda le2 Mai 1925 et fut inhumé à Muret , sa
ville natale , après des obsèques nationales
La devise de Clément Ader était : " Qui sera maître de
l'air , sera maître du Monde "
Historique établi par Yves Cognet, président du cercle, à partir des livres suivants :
" Un petit village Briard - Gretz Armainvilliers " auteur Antoine JOURDAIN , édité par la Société Historique de Villiers sur Marne et de la Brie Française.- Avec l'autorisation de l'Auteur.
-Le Mée-Orsetti et Le Mée René, Paroisses et communes de France : La Seine-et-Marne, Paris, 1988, 942 pages